Hello tout le monde !
J’espère que vous passez un bon week-end de Pâques !
En 2017, j’ai décidé d’aller au moins une fois par mois au théâtre. Parce que j’ai trop longtemps mis de côté ce genre de sortie, et c’est bien trop dommage de se priver de ce genre de spectacle. Je ne sais pas vous, mais personnellement, m’oublier complètement dans l’intrigue, la mise en scène et le jeu des acteurs d’une pièce est juste un sentiment que j’adore. On ressort d’une salle de théâtre en se sentant beaucoup plus léger, soit parce qu’on a laissé de côté certains soucis de notre quotidien, soit parce que la représentation nous a apporté certaines réponses. En bref, la catharsis marche du tonnerre avec moi, et je vous propose dans cet article deux propositions de pièces que j’ai vues et appréciées cette année.
Let’s go !
LA PEUR, d’après Stefan Zweig
Au théâtre Michel, 38 Rue des Mathurins, 75008 Paris)
Jusqu’au 2 septembre 2017.
D’après: Stefan ZWEIG
Mise en scène, scénographie et adaptation: Elodie MENANT
Décor: Olivier DEFROCOURT
Costumes: Cécile CHOUMILOFF et Sylvie LEFRAY
Lumières: Marc AUGUSTIN
Graphistes: Mathieu STORTOZ et Salima GLAMINE
Distribution:
Dans le rôle d’Irène : Hélène DEGY, sauf le 6,7,8 et 9 avril et Elodie MENANT le 6,7,8 et 9 avril
Dans le rôle de Fritz : Aliocha ITOVICH
Dans le rôle de la femme mystérieuse : Ophélie MARSAUD
De quoi ça parle ?
Au début du siècle, à Vienne. Irène, trentenaire bourgeoise mariée, aimée de son mari, le trompe néanmoins, par jeu et par envie de se divertir. Jusqu’au jour où une femme la coince à la sortie de chez l’amant, jeune musicien à succès. Dès lors, Irène vit dans la peur de se faire prendre par son mari, de se faire dénoncer par la maîtresse chanteuse.
Et j’en ai pensé quoi alors ?
J’ai énormément apprécié cette représentation. J’avais déjà a-do-ré la nouvelle de Stefan Zweig, et je trouve que la mise en scène d’Elodie Menant rend vraiment hommage à ce sentiment d’étouffement et cette paranoïa ambiante à laquelle le spectateur même succombe. Les décors de la pièce sont agencés de telle sorte que le spectateur devient voyeur, l’œil braqué sur ces personnages qui se déchirent et se mentent. Les éléments de ce décor se décomposent et se meuvent au fur et à mesure que l’intrigue monte en intensité, jusqu’au dénouement final, magistral. Le jeu des acteurs est franchement à couper le souffle et insuffle à cette pièce un air de tragédie classiques (ce qui pour moi est un énorme bon point !). Finalement, toute la mise en scène, blindée de symboles, porte avec brio cette histoire forte sur l’émancipation de la femme et la spirale impitoyable du mensonge.
Foncez-y, vraiment vraiment.
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Silence, on tourne !
Au Théâtre Fontaine, 10 rue Pierre Fontaine 75009 Paris
Une pièce de Patrick HAUDECOEUR et Gérald SIBLEYRAS
Mise en scène: Patrick HAUDECOEUR
Avec: Isabelle SPADE, Philippe UCHAN, Patrick HAUDECOEUR, Nassima BENCHICOU, Jean-Pierre MALIGNON, Stéphane ROUX, Véronique BARRAULT, Adina CARTIANU, Gino LAZZERINI, Patricia GREGOIRE, Jean-Louis DAMANT, Jean-Yves DUBANTON
Décors: Jean-Michel ADAM
Lumières: Marie-Hélène PINON
Bande son et bruitages: François PEYRONY
De quoi ça parle ?
Une équipe de cinéma a investi un théâtre pour le tournage d’un film. Aujourd’hui on tourne la séquence du mari trompé qui interrompt une représentation pour tuer l’amant de sa femme. Au cours du tournage on va découvrir que le producteur est véreux, que le réalisateur, amoureux de la jeune actrice et dévoré de jalousie, s’est promis de démasquer son rival pour lui faire la peau. L’éternel second rôle, quant à lui, est prêt à toutes les crapuleries pour faire décoller sa carrière et l’assistant-réalisateur doit ménager les uns et les autres d’autant qu’il rêve de réaliser son premier film avec la jeune actrice dans le rôle principal. Quant au public, il fait partie de l’histoire, c’est le figurant du tournage…
Et j’en ai pensé quoi alors ?
Fou rire sur fou rire, cette pièce est une véritable dose de bonne humeur ! L’écriture est fine, tantôt pince-sans-rire, tantôt graveleuse, parfois tragique et toujours juste. On peut avoir l’impression que l’intrigue part en sucette, mais tout est rattrapé à temps par une réplique bien sentie. Mais ce qui fait la particularité de cette pièce, c’est surtout le fait que le 4ème mur est complètement dégommé par une mise en abyme gé-niale : le spectateur venu voir « Silence, on tourne » dans un théâtre parisien se retrouve acteur de la pièce et tient le rôle de figurant du tournage. Et forcément, on interagit avec les comédiens, et on construit avec eux le déroulement de la pièce. Je n’en dis pas plus, mais c’est une expérience à vivre 😉
Et, cerise sur le gâteau, la pièce est ponctuée par plusieurs petits intermèdes musicaux menés par trois musiciens de talent ! De Brassens à un numéro de claquettes en passant par un petit coup de jazz vocal, tout cela a enchanté mes petites oreilles de musicienne !
Si j’avais un seul bémol à souligner, c’est que les personnages sont trop nombreux pour être tous développés en 2h de spectacle, ce qui leur fait perdre un peu de crédibilité dans certaines des scènes, et rajoute à l’histoire des longueurs un peu accessoires.
Mais dans l’ensemble, si vous vous voulez vous muscler les zygomatiques, allez voir cette pièce au théâtre Fontaine, vous en ressortirez le sourire aux lèvres !
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Et voilààà !
Une de ces pièces vous tente ? Vous êtes allé(e) au théâtre ces derniers temps ? 🙂
Je suis allée voir Tinder surprise, une petite pièce humoristique, que j’ai beaucoup aimé, au théâtre Edgar Quinet !
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