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SCIENCE FICTION
DYSTOPIE
LA FEMME EST L’AVENIR DE L’HOMME
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DE QUOI ÇA PARLE ?
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Imaginez qu’aucune femme ne soit née sur Terre depuis cinquante ans. Imaginez qu’enfin, une fille, une unique fille, naisse. L’avenir de l’humanité repose sur elle.
Son nom ? Eve. Son destin ? Sauver l’espèce humaine. C’est un sort qu’elle a toujours accepté. Jusqu’à ce qu’elle rencontre Bram…
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ET J’EN PENSES QUOI ?
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Exemplaire reçu en service de presse dans le cadre de mon partenariat avec les éditions Milan en échange d’une chronique.
Ma note : 3/5
Aujourd’hui je vous retrouve pour vous parler d’un roman que j’ai mis 1 mois à lire. Ce n’est pas (vraiment) de sa faute, c’est principalement dû à mon manque d’énergie, ma fatigue généralisée et ma panne de lecture. Mais je suis enfin arrivée au bout ! Eve of man a tous les ingrédients pour être une lecture très divertissante, ni plus, ni moins.
Bienvenue sur Terre. Notre Terre. Cela fait 50 ans qu’aucun bébé fille n’est né. Aucune nana, meuf, gonzesse, femme, fillette. Rien. Seulement des pyjamas bleus dans les couveuses. Et puis, un jour miracle : Eve naît. Voilà pour le prologue. Quel pitch ! J’étais vraiment ultra emballée par ce début.
La suite du roman nous embarque dans son adolescence solitaire. Reprenant le mythe de Raiponce, les auteurs ont isolé leur personnage principal en haut d’un tour d’ivoire, chaperonnée par des « mères », attendant son prince celui qui la fécondera pour sauver l’humanité. S’ajoutent à cela de belles réflexions sur le libre arbitre : Eve doit-elle choisir entre son cœur ou son devoir ? Peut-elle choisir les deux ? Peut-elle vivre pour elle ? A-t-elle le droit d’être égoïste ? Tant de questions qui, je trouve, sont plutôt bien traitées dans les pages de ce livre.
D’autres interrogations et réflexions sur la place de la femme dans la société sont aussi soulevées. Les auteurs arrivent à jouer sur une ambiguïté très intéressante entre pouvoir et soumission : Eve est LA femme pouvant sauver le monde, celle sur qui tout repose, elle devrait avoir une voix, un impact. Et pourtant, elle est emprisonnée, surveillée comme un rat de laboratoire, considérée comme un ventre et non comme une personne. J’ai beaucoup aimé suivre la prise de conscience d’Eve sur sa propre situation, et tout le propos m’a fait penser à La servante écarlate (en mois violent, il faut le dire).
Je me suis aussi beaucoup attachée à Bram, dont je ne dévoilerai pas grand chose pour ne pas vous spoiler son rôle (ce serait dommage parce que c’est une belle surprise !). C’est quelqu’un d’honnête, de droit et d’impliqué, et il n’est pas décrit comme le super héros invincible, sûr de lui et que rien n’arrête. C’est revigorant de lire cela dans du young adult !
Le point négatif que je donnerai à ce livre, c’est que l’intrigue est assez… attendue. J’ai passé un bon moment, mais je n’ai pas été réellement surprise, sauf par quelques éléments. L’univers est chouette et bien construit, on ne s’ennuie pas, mais ce n’est pas mémorable quand on a déjà lu beaucoup de romans dystopiques. Il entre donc, pour moi, dans la catégorie des lectures chouettes, mais sans plus. Mais, comme toujours, je vous invite à le lire pour vous faire votre propre avis 🙂 !
« L’avenir de l’homme est la femme. Elle est la couleur de son âme. Elle est sa rumeur et son bruit. Et sans elle, il n’est qu’un blasphème. »
Louis Aragon, Le fou d’Elsa