Just Kids – Patti Smith

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Just Kids
Patti Smith
Editions Folio
8.20€ • 2013

Résumé :
C’était l’été de la mort de Coltrane, l’été de l’amour et des émeutes, quand une rencontre fortuite à Brooklyn guida deux jeunes gens dans la vie de bohème, sur la voie de l’art. Patti Smith et Robert Mapplethorpe avaient vingt ans ; elle deviendrait poète et performeuse, il serait photographe. A cette époque d’intense créativité, les univers de la poésie, du rock and roll et du sexe s’entrechoquent. Le couple fréquente la cour d’Andy Warhol, intègre au Chelsea Hotel une communauté d’artistes et de marginaux hauts en couleur, croise Allen Ginsberg, Janis Joplin, Lou Reed. Just Kids commence comme une histoire d’amour et finit comme une élégie, brossant un inoubliable instantané du New York des années 1960-1970. Avec pudeur et émotion, Patti Smith retrace l’ascension de deux gamins inséparables qui insufflèrent la même énergie à leur vie qu’à leur art.

coup de coeur

Mon avis :
Just Kids est clairement rentré dans les rangs de mes livres doudous. Tout d’abord, parce que j’ai toujours adoré cette période de l’histoire de la musique, ce moment de création continue, de liberté sombre et de brassage culturel. Je connaissais la chanteuse Patti Smith, j’ai découvert grâce à ce livre l’écrivaine. Et quelle plume !  L’écriture de Patti est d’une fluidité incroyable et bourrée de poésie brute. On lit ce livre comme on lit un poème, et on y découvre le New-York des années 1960-1970, dans tout son aspect cosmopolite, tant au niveau du mélange des arts que des personnes. On squatte une chambre au Chelsea Hotel avec une Patti Smith en tout début de carrière, on la suit dans son voyage à Paris sur les traces de Rimbaud, toujours avec autant de finesse et de symbolique. Avant de lire Just Kids, je ne savais pas que Patti Smith avait commencé à bosser dans une librairie, ni qu’elle était une fan inconditionnelle de Rimbaud. C’est vraiment magique de redécouvrir une artiste comme ça.. Le point central de ce roman autobiographique est clairement la relation qu’elle entretient avec l’art et, donc, avec son compagnon de l’époque Robert Mapplethorpe, dont les photos ont finalement fait le tour du monde.

Les deux artistes s’inspirent l’un l’autre, se cherchent, s’aime, se déchirent et se construisent mutuellement. C’est magnifique à lire, à ressentir.. Patti Smith est une femme forte, d’une incroyable intelligence et qui n’aspire qu’à créer. Mais elle est aussi d’un soutien indéfectible pour Robert et son travail, et va parfois jusqu’à sacrifier ses propres aspirations pour lui. C’est là tout l’histoire de ce livre : comment deux artistes en devenir s’empêchent et se soutiennent. De muse parfois soumise à artiste complète et libre, Patti Smith nous offre avec ce bouquin un nouveau prisme de lecture et d’écoute de son oeuvre et celles de ses contemporains. En bref, je conseille à chaque personne passionnée par la musique et la création de lire ce livre. Vraiment.
De mon côté, je suis tellement tombée amoureuse de l’écriture de Patti que je me suis procuré un autre de ses romans, M. train, en anglais cette fois-ci, afin de me rapprocher davantage de sa plume franche et poétique.

« J’ai été particulièrement émue par le dessin qu’il avait fait à la date du Memorial Day. Je n’avais jamais vu quoi que ce soit d’approchant. La date m’a frappée également : le jour de la fête de Jeanne d’Arc. Le jour précisément où je m’étais promis de faire quelque chose de ma vie devant sa statue.
Quand je lui ai raconté, il m’a répondu que le dessin était le symbole de son propre engagement vis-à-vis de l’art, réalisé le jour même. Sans hésitation, il me l’a donné, et j’ai compris qu’en ce bref laps de temps nous avions l’un comme l’autre renoncé à notre solitude pour faire place à la confiance.
Nous avons feuilleté des livres sur Dada et le surréalisme et terminé la nuit plongés dans les esclaves de Michel-Ange. Sans parole, nous nous imprégnions de nos idées respectives, et au point du jour nous nous sommes endormis dans les bras l’un de l’autre. A son réveil, il m’a gratifiée de son sourire en coin, et j’ai su qu’il était mon chevalier. » 

Just Kids, Patti Smith.

 

Pour les curieux :
Site officiel de Patti Smith
Plus de photos par Robert Mapplethorpe

5 commentaires sur « Just Kids – Patti Smith »

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